Jeudi 13 Novembre 2014

Jeudi 13 Novembre 2014

Une société de sa déconstruction, en autodestruction.

Au temps de nos vingt ans, nous rêvions d’une société de l’autogestion ; voilà que nous avons celle de l’autodestruction…

Vu hier dans La Croix :

Les cloches ne sonnent plus comme elles veulent

Ce n’est pas nouveau. Ce genre d’affaire paraît maintenant régulièrement, depuis quelques années.

Voilà un bel exemple de déconstruction systématique, tous azimuts, de la société. 

Beaucoup moins anodin qu’il ne paraît à première vue.

D’abord parce qu’il signe la mainmise des connards de citadins à la campagne, néo-ruraux ou des « rurbains». A la campagne, même les plus ringards des vieux « anti-calotins » ne penseraient même pas à faire une telle demande d’interdiction de la sonnerie des cloches. Tellement ils y sont habitués ; tellement les cloches font partie, non seulement du « paysage » sonore, mais bien de toute la culture et de toute la civilisation campagnardes. On finit même par ne plus les entendre, quand on les entend depuis le sein de notre mère…

Seuls les crétins d’importation urbaine prennent la campagne pour un lieu de « silence » exclusivement destiné à leur confort. (1)

S’ils veulent du silence, qu’ils commencent donc par respecter celui des forêts, qu’ils massacrent à les prendre pour des pistes de VTT et autres idioties encore plus bruyantes, qui réduisent la nature à un parc uniquement destiné à leurs « loisirs »…

Et aujourd’hui, on peut lire dans les infos diverses :

Sablé-sur-Sarthe Les profanateurs d'église publient leurs photos sur Facebook.

Il n’y a pas de hasard. Tout est lié…

Quand toutes les cloches se seront tues, on verra, -dans deux ou trois décennies…-, si ces bons rurbains peuvent faire taire le muezzin braillant du haut du minaret qui aura remplacé le clocher ; et on verra si la mosquée peut être impunément profanée… -car, malheureusement pour les cathos, blasphème, profanation ne sont pas des délits… et les petits sablésursarthiens auront bien du mal à porter plainte, et surtout à la faire recevoir, s’ils en ont envie…

(1) L’un des sommets de cette crétinerie, dont j’aie eu connaissance, est tenu par cet avocat de Lyon qui avait acheté une maison dans un infime endroit de mon cher Bugey : Egieu, pas même un village, à peine un hameau, « section » de la commune de Rossilon. Cet abruti s’en prit à la trayeuse du chevrier, seul habitant actif de ce pauvre bled, tellement perdu que la route s’y achève (comme je l’ai écrit dans un de mes poèmes, voilà quelques décennies), ladite trayeuse commettant, paraît-il, quelques décibels de plus que ceux autorisés par la loi ! Depuis, le chevrier a émigré à quelques dizaines de kilomètres plus au Nord, pour d’autres raisons, mais aussi, sans doute, pour celle-là. Quant à l’avocat, je ne sais pas… Probablement ne vient-il même plus à Egieu, où le silence et la solitude, l’inconfort général le déprimaient trop…

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Mais, tout ça : pas une raison pour voter pour Margarine Lepeigne !