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Ce qui fuit du tonneau
22 janvier 2015

Jeudi 22 Janvier 2015

Jeudi 22 Janvier 2015

 

En quelques jours, j’ai lu ce fameux live de Michel HOUELLEBECQ : Soumission.

Bien longtemps que je ne m’étais livré à ce vieux plaisir de lire un roman.

Mais est-ce un roman ?

Depuis si longtemps que j’entendais parler de cet auteur, et d’autant plus ces derniers temps... J’ai fait une entorse à mon habitude d’éviter le « ce dont on parle ». Dans ce cas, cela s’imposait de faire une exception.

J’ai bien fait ! Beau talent ! Je ne suis pas déçu ; pas complètement déçu…

D’après ce que j’en ai lu hors du livre, j’apprécie beaucoup moins l’auteur que son livre.

Le livre est plein d’humour. Ou est-ce moi qui y ai projeté le mien ?

Plusieurs choses diverses m’ont intéressé, à divers titres. Plus particulièrement, le personnage, pour ce qui est de son métier : l’évocation de ces vieux auteurs qui me sont chers : Huysmans, Bloy, Bernanos… L’usage des mots courants, à la mode ; ceux que je déteste parce qu’ils sont à la mode… Curieux effet de les voir dans un roman, (j’ai plutôt une certaine tendance à aimer ce qui est un peu « académique », le beau langage…) et idem, curieux effet d’y retrouver des noms de personnages réels ; parfois égratignés de façon assez cocasse… Bien aimé, aussi, les quelques allusions à la sujétion par l’Administration : impôts, sécu… moi qui enrage régulièrement contre cette paperasserie interminable ! Et m’y voici de nouveau, n’ayant pas reçu mon formulaire de TVA pour le 5 Février !- Et la conversion finale, motivée, somme toute, par la possibilité de la polygamie m’amuse bien…

Parmi les critiques, j’avais lu que cet auteur employait volontiers un langage « scientifique ». En fait, j’ai bien apprécié les parodies de bulletins météo. Mais étaient-ce des parodies ? En tout cas, je les ai lues ainsi…

En revanche, j’ai beaucoup moins aimé la vulgarité adoptée pour parler « du sexe », expression que, déjà, je déteste en elle-même. Mais c’est aussi le talent de l’auteur : bien perméable à son époque, et capable de bien l’évoquer, il en parle le langage. - Hélas !

Quant au sujet du livre… saisissante coïncidence  de ce sujet et des évènements du jour même de sa parution !

Est-ce un roman ? Ou un simple reportage anticipé ? Dieu nous en garde…

 

Une chose m’étonne : le désenchantement de cette génération ; son manque d' «appétence » pour la vie ; son vide existentiel… Pas si étonnant, à y réfléchir une seconde. Trop ignorant de ses autres livres, je ne peux évaluer la dose d’autoportrait que l’auteur a mise dans son personnage. Mais, l’agaçante présence de l’alcool, elle, peut bien être un trait de l’auteur ; si j’en crois la photo qui se montre partout à son propos… les ravages visagiers de l’alcoolisme se laissent apercevoir… - Une raison de freiner ma sympathie ; je déteste tant l’alcoolisme dont j’ai trop constaté les ravages, depuis mon enfance ; monnaie courante en ces pays de vignerons…

Mais il y a plus grave encore pour nourrir mes réticences… L’auteur hors de son livre : il se revendique « pas responsable » ; s’aligne avec les fameux dessinateurs… Que nous voilà loin de « mes » auteurs, qui sont, bon gré mal gré, les auteurs de «l’engagement »…

Pourtant, choisir un tel sujet, c’est bien un « engagement », non ?

Ces positions me laissent perplexe ; j’y trouve trop d’ambigüités. Second degré ? Ou même second degré au second degré ? Ca fait beaucoup… C’est trop jouer avec les mots, la littérature, les idées… Mais, justement, c’est bien où l’on arrive quand on ne croit plus à rien…

*************

(Nos politiques en place) Ils n’ont d’autres références que Rousseau, Voltaire, etc… Les vieux classiques de la haine, de l’égoïsme, les pères de la guerre civile et du totalitarisme ; (paradoxe : l’individualisme forcené engendre le totalitarisme).

Quand on veut éteindre un feu, il faut appeler les pompiers, pas les incendiaires !

Ces auteurs sont des auteurs de guerre.

Or l’urgentissime est d’inventer, enfin, une culture non-violente, d’adopter, de nourrir, une culture de la non-violence.

Mais de même que personne ne songe à élaborer une culture européenne pour donner un peu d’enthousiasme pour la construction européenne, personne ne démarre vraiment vers cette culture non-violente.

De ma belle enfance parmi les gens de « métiers manuels», j’ai appris que pour faire une chose il faut employer le bon outil. -Gamins railleurs sans pitié, avec mes frères nous nous moquions de notre père qui disait « On n’et pas outillé pour »…

Les laïcards, les laïcistes ne peuvent pas avoir les bons outils pour résoudre des problèmes religieux, fussent-ils des problèmes de dérives religieuses… Même si, leur CV à l’appui, les djihadistes en question sont essentiellement de purs et simples délinquants, le fond du problème est religieux ; le malaise n’est pas « sociétal », il est, comme toujours, existentiel, et la seul réponse ne peut lui être, comme toujours, que religieuse ; puisque ce problème est le problème du Sens ; si confusément qu’il soit exprimé, par des gens, par toute une société qui n’a plus les mots, qui est illettrée, qui est infantile (infans : celui qui ne parle pas, qui n’a pas (encore) le langage).

Les politiques « séparatistes» (du religieux et du politique) ne peuvent avoir que des solutions disciplinaires,  (autoritaires, totalitaires…). Mais on n’enferme pas plus les idées folles dans des quartiers si sécurisés soient-ils qu’on ne tue les idées droites avec des mitraillettes, ou des clous sur une croix…

Les profiteurs de guerre

Ils pressent le citron jusqu’au dernier atome de sa pulpe… Dans les premiers jours, c’était déjà indécent ; maintenant que cela se prolonge, cela devient carrément obscène :

Le petit Caudillo roule à fond sur le tapis doré que ces sanglants évènements lui ont tendu ! Le matamore/matador n’hésite pas à parler d’apartheid !

Peut-on pousser la démagogie à un tel point ! C’est littéralement in-sensé, à contresens complet. Car l’apartheid sud africain était une politique de gouvernement délibérée dont les apartheidés étaient victimes. Ici en France ( ?...), c’est exactement l’inverse : ce sont les prétendus apartheidés qui interdisent leurs prétendus ghettos à tous autres qu’à leurs semblables… Faut quand même pas trop se foutre du monde, monsieur le p’tit Caudillo !

Dernière minute : en prime, bottant en touche sans vergogne sa Bellekasserol, il donne une leçon de « grandeur » à Sarko. Mais pour qui se prend-il !

Et Nimbus-chef-du-Monde tout neuf va parler du Général aux enfants des écoles ! Là, on continue dans le grotesque !

 

Une fois de plus ces notes sont trop hâtives, inachevées, provisoires. Tant pis ; je suis trop fatigué pour aujourd’hui. Restaient quelques lignes à faire sur deux points :

l’énergie

le Sens

On verra demain…

Colombe-de-la-paix-300x171

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