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Ce qui fuit du tonneau
23 mai 2015

Lundi 27 Avril / Samedi 23 Mai 2015

Lundi 27 Avril 2015

Un mois, exactement, que je n’ai pas écrit ici !

J’étais si abattu, dégoûté, douloureux…

Ecrire… mais pour quoi écrire, et pourquoi écrire ? A quoi bon ? Ces pages n’intéressent personne, je n’ai d’autres lecteurs qu’une bien mince « confidentialité » ; et même, quels mots, quelles pages ont jamais changé quoi que ce soit à la connerie humaine, à la douleur humaine ?

La nouvelle du bitumage de St Lié m’a tant abattu… A laquelle s’est ajoutée celle, infiniment plus triste encore, que mon pauvre frère est « placé ». Il a deux ans de moins que moi ; pauvre frère ! Quelle vie il aura eu, lui aussi !...

Alors, à quoi bon ressasser ces tristesses ? A quoi bon tempêter contre les bitumeurs, et autres assassins de la Terre…

 

Samedi 23 Mai 2015

Cette bribe de texte est finalement restée en panne, elle aussi. Longuement !

Depuis, je m’occupe plutôt de mes « traces de cahous » ; et le temps passe toujours aussi vite, en journées et nuits abruties de douleurs (physiques et morales…). Toujours de mauvaises nuits, trop courtes, qui font des journées somnolentes…

Déjà dans cet état de « déprime », de confusion, de marasme marécageux, je me disais : Heureusement, il y a les oiseaux

Je songeais, une fois de plus, à cette notation fréquente dans les récite de guerre, qu’ils chantaient même au plus fort des bombardements, venaient jusqu’aux tranchées… Pas concernés, méprisant résolument ce fracas dément des hommes… Braillant, à la guerre comme en ce jour d’Avril que je vivais, leur concert à crier que la Terre est belle, louant le Dieu qui a tout créé…Quel réconfort ! Quelle leçon ! Quel exemple à suivre…

Et juste un ou deux jours plus tard, -j’étais alors à Villedo ; c’était le 16 Avril, et voilà ce qui m’est arrivé :

16 avril 2015 i6^cimgpsh_orig

Il faisait beau, j’en profitais pour aérer enfin un peu ma pauvre maison, toutes fenêtres ouvertes : cette merlette est entrée dans ma maison… Bien sûr, j’ai dû l’en faire sortir, car sa visite ne réjouissait pas vraiment mon chien… J’aurais aimé la garder, l’apprivoiser, l’adopter… Il n’a pas été facile de lui montrer le chemin du grand air. Elle a d’abord été se coincer derrière ma gazinière, que j’’ai dû tirer un peu, pour la pousser doucement avec le manche à balai ; elle a fait quelques pas, et s’est retrouvée dans le coin de l’évier, derrière la poubelle, puis s’est envoler pour se percher dans un autre coin, et a enfin trouvé la fenêtre par laquelle d’envoler au-dessus de ma cour…

Ce genre de petite aventure est infime ; moins qu’infime ; mais elle m’est chère, plus que bien des choses…

****

Mais, décidément, subir  sans fin, la loi des cons me fatigue, m’exténue, et ne m’encourage guère à écrire : à quoi ressasser…

Toujours les vieux poisons se réactivent, sans cesse les vieux démons s’agitent et mènent le monde. Les déments fanatiques s’emparent de Palmyre (vont-ils le détruire), et moi, une fois encore, je me fais engueuler par un type parce que mon chien chie sur la pelouse.

Connards de citadins, avec leur bitume, leur béton, et leur carré prairie-prétexte où personne ne broute, où même les pâquerettes n’ont pas le droit de pousser, guillotinées dès qu’elles montrent leur chapeau jaune et blanc…

-Hélas, même les gens de la campagne sont devenus aussi cons que les citadins… Où aller ?... sinon « sur l’autre rive » (souvenir du père Favréaux, ancien curé de Villedo, curé de mon enfance, de fameuses mémoire…, ce verset, auquel je songe bien souvent, est gravé sur sa tombe : « Le soir venu, il dit : Passons sur l’autre rive… »).

 

****

Le grand secret de nos mensonges.

Ce « titre » m’est tombé dans la tête hier soir, juste avant de me coucher, (si je me souviens bien).

C’est cela qui m’intéresse : décortiquer les écorces, déchirer les voiles.

Les confessions… St Augustin, Rousseau… et celles, promises par le cher Péguy…Il n’y a que cela d’intéressant.

Mais je m’abstiendrai d’y venir… C’est le linge propre que l’on étend à sécher aux fenêtres ; le sale, laissons -le dans la discrétion de la buanderie… Je ne suis pas même un assez grand pécheur pour que mes petites crasses aient le moindre intérêt…

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