Ce providentiel virus

Samedi 11 Avril 2020

Samedi Saint

Ce providentiel virus

- Coronavirus !

(Juste quelques notes en vrac. Depuis des semaines que j’y pense, je n’ai toujours pas envie, pas moyen de « déveloper », de faire une synthèse).

Cynisme malthusien ? Simple réalisme élémentaire? Une fois de plus, « la nature » cherche à dédrussir l’humanité pléthorique…

Pourvu que l’humanité, si maline, si savante, ne lui fasse pas échec trop vite ; et referme, une fois de plus, le dossier, prématurément. Avant d’avoir suffisamment réfléchi. Et continue de se croire la plus forte.

Ou : Triomphe du teilhardisme de supermarché : « Le mal n’est qu’un accident du Progrès … ?

Et surtout:enfin, cette « planétisation » , autre nom de la fameuse mondialisation, vécue par tous, et pour autre chose que l’internationale des banques !… Cela, à soi seul, est « globalement positif »… , providentiel.

Il ne faut surtout pas dire que Dieu « punit »…

Au moins, il fout un bon coup de pied au c… de cette humanité décidément trop déraisonnable…

Et Il pratique une rude pédagogie…

Cela suffira-t-il à réveiller les somnambules, à faire sortir du sable la tête des autruches ?

C’est le moment ou jamais de rappeler l’inépuisable « tout est grâce » ; jubilatoire, incroyable, dérangeant...

- de toute évidence, ce virus est providentiel.

Rien que pour diminuer la pollution atmosphérique. - Ces crétins s’extasient : « Elle diminue déjà, dès qu’on arrête de faire tourner les moteurs »… et moi j’ai tout de suite moins mal dès qu’on arrête de me mettre des coups de marteau sur la tête, - étonnant, non ?

-Il faudrait être Léon Bloy pour développer tout cela…

« Les signes des temps »… Ils sont si clairs !… parfois ; signes de feu. Le sida, l’incendie de Notre Dame de Paris, et maintenant le virus…

On a beau vouloir récuser le Dieu de l’Ancien Testament… ne plus vouloir en entendre parler ; ne plus vouloir L’entendre parler …

- J’existe, dit Dieu, j’existe, nom de Dieu !,,,

-ou/et rappeler Pascal, (rester tranquille dans sa chambre) pour ces pauvres gens qui souffrent tant du confinement, sous forme panique. Ils ont donc si peur de se retrouver face à eux mêmes ? (Plus ils passent de temps au miroir pour se maquiller, plus ils redoutent de se voir tels qu’ils sont …)

- Je ne parle pas des vieux, des isolés, des malades, qui eux, ont toute ma compassion…

(rappeler) que l’Homme est un être-pour-la-mort… ( Sein zum Tode - Merci gougueule !

https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=l%27homme+est+un+%C3%AAtre+pour+la+mort

Car je n’étais plus sûr de l’expression en allemand. - Allez , Achache, arrête de faire le philosophe, ou le cuistre!).

La bonne mort…

Ce sont encore les plus pauvres qui vont être le plus victimes ?

Oui ; c’est bien triste. Mais… -Finalement, (aujourd’hui on dit « au final »!) que peut-il leur arriver de mieux que de mourir ? Nous mêmes… -Mais j’ai tellement « scandalisé » mes chers soignants quand je leur ai dit que j’aurais préféré « y rester », l’an dernier, quand j’ai fait mes 4 mois d’hosto. et de clinique… Le tabou de la mort est tellement prégnant qu’il interdit pratiquement la moindre réflexion sur ce sujet auquel on devrait, au contraire, consacrer toutes nos pensées, ou presque !

Des victimes, bien sûr ; dféjà nombreuses, trop nombreuses. Mais, pendant ce temps, l’abattage industriel des enfants à naître s’est-il enfin interrompu ? Et combien de morts a-t-il, ou aurait-il fait ? Ces victimes, qui s’en soucie ?

Présence de la mort… (Ramuz) (Roman sur le réchauffement climatique, déjà, paru en 1922 !)

La mort est la grande amie des philosophes… - « Que philosopher c’est apprendre à mourir »...

Ce crâne, posé sur la table, le bureau des sages… Ces vanités…

«  O mort si fraîche, ô seul matin »

« Quelle douce chose que la mort, quelle main (longtemps) posée sur votre épaule »

ces deux citations, de Bernanos et Mounier (je ne sais plus dans quel ordre) ; depuis mon adolescence notées dans mon carnet ; pas le courage d’aller vérifier : ce carnet est dans mon bureau, la pièce à côté de celle où je suis ; mais y aller, c’est prendre le déambulateur, la clef, etc ... une expédition ! Tout est si compliqué, pour une simple cheville qui ne fait plus son boulot !

Belle occasion de revenir à toutes ces banalités philosophiques...

  Si vous saviez le don de Dieu, imbéciles !