Vendredi 10 Octobre 2014

Vendredi 10 octobre 2014

Hier : le Nobel à Patrick Modiano. Voilà une bonne nouvelle, qui me réjouit.

La France, plutôt des Nobel de littérature que de chimie… Je n’en suis pas fâché ; c’est une belle tradition… Je me sens mieux de ce pays. Et tant pis si cela est moins favorable à la prospérité économique… Encore que le livre soit aussi une marchandise ! Surtout quand l’auteur est nobélisé, goncourtisé (ou con-courtisé ?), etc…

Modiano, j’aime bien… quoi que je n’en ai jamais lu une ligne ; j’aime bien ce personnage de bafouilleur… Je me souviens …

Oui, tout à coup je me souviens ; il fait lever en moi le souvenir du temps ou justement j’étais marchand de livres. Et ma joie de sa nobélisation s’éclipse d’un gros nuage de nostalgie ; de regrets ; et pis encore !

Quand je travaillais en librairie ; que Modiano publiait ses premiers livres. C’était… il y a quarante ans ! Mon Dieu ! Déjà ! Tant d’années !

Tout ce temps passé m’affole ; une véritable panique ; comme un reste d’angoisse qui littéralement me prend à l’estomac. Tout ce temps passé ! -Qu’en ai-je fait ?

Un reste d’angoisse, seulement, car je suis un peu résigné, habitué. Voilà déjà longtemps que ce sentiment me visite… Autrefois, c’était : ce temps devant moi, ma vie, qu’en ferai-je ? Et aujourd’hui c’est : qu’en ai-je fait ?

Hélas !... Mais : tant pis ! Dieu jugera. Lui seul juge. Si d’autres jugent, -et ils ne s’en privent pas !- ça ne compte pas. Même mon propre jugement…

Pauvre Maman, comme elle ressassait : C’est si peu de chose, une vie…

Cela me gênait tant… Je ne voulais pas l’entendre ? Ou, déjà, je l’entendais trop bien ?

Tant pis… reste à goûter quelques saisons…

L’automne, plus encore que les hirondelles, les betteraves, c’est, bien sûr … le raisin ! L’un de ces matins derniers (mercredi ?) bonne petite surprise : je peux en manger un de ma treille … Je ne l’avais pas vu ! Et pourtant, Dieu sait combien de fois je suis venu auprès de ma treille, pour commencer à la délivrer… -Cette treille n’est pas à moi : au bas de l’immeuble, juste un pied de vigne à l’entrée de ce « Cercle des sous-officiers » voisin, quasi abandonné depuis des années. Ce pauvre pied de vigne pousse sans soin, mêlé à un jeune érable, fils naturel de ses semblables qui bordent l’allée le long du terrain derrière ce Cercle, et mêlé, encore, à un repousson de peuplier, à une ronce…sans parler du cornouiller, vivace, qui l'encage savamment. L’an dernier, déjà, j’ai mangé quelques grains. Et cette année de même ; ce raisin : juste une petite « bouloche », grosse comme un bouvreux ! Mais si délicieux ! Depuis longtemps je me propose de le tailler comme il faut, ce pied de vigne, afin qu’il produise de vrais raisins ; vrais, et plus nombreux !

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Pub’ pour ces temps sécuritaires :

Faites monter une alarme gratuite : Alarme à l’œil…

( Car lorsqu'on vient d'en rire, on devrait en pleurer ! Musset)

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Un petit étudiant, quatorze-dix-huitard de fraîche date, ignore encore « l’affaire Chapelant ». Est-ce possible ? C’est étonnant ! Quelle grave lacune…

J’ai envie de lui répondre :

Chapelant fait partie du catéchisme de la néo-histoire en 10 leçons, avec:

2) Souain (les Caporaux de),

3) Vingré (les « martyrs » de),

4) Flirey (les fusillés de),

5)Herduin et Milland,

6) Chemin et Pillet,

7)Loiseau,

8)Leymarie,

et bien sûr:

9)le pantalon rouge (Bersot),

quant au 10) il reste au choix…

Tous dûment réhabilités, ou c’est tout comme ; ils devraient donc dormir en paix, mais qu’importe ! Les fusillés, c’est le contraire de la célèbre pile : plus ils sont usés, plus on s’en sert…

Dépêchez-vous d’apprendre ces 10 leçons (via recherche dans grossegueule, ça regorge d’occurrences) ; interro écrite la semaine prochaine !

Pour ma part, dans l’Histoire d’œuf  rance, je préfère ce chapitre : Lézards maniaques et les bourre-quignons !...